L'honneur occupe une place centrale dans la culture quanja, et c'est également la vertu la plus importante aux yeux de Xiong. Très respectueux de la valeur de ses alliés comme de celle de ses ennemis, il ne supporte pas la manipulation, la trahison, le mensonge ou la lâcheté. Au sein du triumvirat dirigeant de Quanjin, il gère le système judiciaire et la diplomatie, préférant laisser l'aspect militaire à Mayrina, la guerrière, et l'économie à Fëanor. Malgré les rapports tendus avec Kemsorë, Xiong a un grand respect pour la famille royale d'Amasis ; il est en revanche un peu plus réservé vis-à-vis de Venderfel et de son sénat, qu'il ne trouve pas assez impliqué dans son rôle.

L'Aigle Blanc apprécie grandement les personnes honorables avec de la force de caractère, peu importent leurs aptitudes. Il est également assez intelligent pour se rendre compte de quand on essaye de le manipuler, et c'est une erreur que personne n'a eu l'occasion de faire deux fois...
Il fut marié pendant un temps, mais après la mort de son épouse il n'a plus jamais donné signe du moindre intérêt pour d'autres relations.

Xiong est le plus reconnu des trois chefs de dynasties de Gen'Iryu, et probablement le plus apprécié : les quanjis le saluent quand il passe et sont honorés lorsqu'il les salue en retour.

On voit tout de suite que Xiong est issu de la plus ancienne des trois dynasties quanjas. Son front haut démontre une grande noblesse, ses yeux perçants semblent voir à travers les âmes et sa voix ferme mais posée démontre une habitude à diriger. Doté d'une grande taille et d'une carrure impressionnante que les années n'ont pas réussi à altérer, Xiong - l'Aigle Blanc - porte très bien son nom : ses cheveux blancs comme neige semblent lui faire une couronne, et ses yeux acérés ne manquent pas un seul détail.

En général, Xiong ne se défait pas de son armure. Ayant vécu la guerre des trois nations, il reste toujours prêt à toutes les éventualités. Il porte par-dessus la cape rouge désignant son rang.

Fils aîné de la dynastie Xiong, première dynastie, ce prénom lui était prédestiné, comme à tous les fils premiers-nés de sa famille depuis des siècles. Elevé dès sa plus tendre enfance dans l'optique de prendre un jour place au sein du triumvirat, Xiong fit la fierté de ses parents. Enfant, adolescent puis jeune homme droit, il savait rester humble et maîtriser ses émotions ; il gagna ainsi son titre, en plus de l'avoir reçu par sa naissance. Il apparut vite qu'il avait un don tout particulier pour l'arc, et il devint rapidement l'un des meilleurs archers du royaume.

Il était encore prince lorsqu'il combattit contre Kemsorë aux côtés de Mayrina, déjà à l'époque chef de la deuxième dynastie. Il gagna son respect, ainsi que celui de ses soldats et celui de l'ange Naarliel, leur plus redoutable adversaire. Les soldats qui étaient là racontent qu'à l'apogée des combats, on aurait vu le dieu Artrias lui-même combattre aux côtés du prince... bien que celui-ci n'ait jamais confirmé cela.

Marié à vingt-deux ans pour raisons d'Etat, Bai-Ying et son épouse se plurent heureusement beaucoup l'un à l'autre, mais la mort prématurée de sa femme, sans qu'ils n'aient eu d'enfants, rendit le prince plus taciturne et effacé pendant un temps. Le deuil passé, il retrouva sa force d'avant, sans jamais toutefois se défaire d'une certaine mélancolie. Beaucoup se demandent qui sera désigné comme son héritier.

Sentant son devoir d'Etat devenir trop pesant pour lui, le père vieillissant de Xiong se retira alors que celui-ci avait quarante-quatre ans, et depuis ce jour le chef de la première dynastie n'a jamais perdu le respect de son peuple.